mardi

NOUS ne sommes pas l'élite

Au Québec depuis 1867, 31 premiers ministres dont une première ministre se sont succédé.

22 avocats
3 médecins
6 autres
  • 1 journaliste / notaire
  • 1 agronome
  • 1 machiniste / courtier d'assurances
  • 1 journaliste
  • 1 économiste
  • 1 MBA / travailleuse sociale (enseignante/consultante)


Date
Profession
Durée
en mois
1e
Pierre-Joseph-Olivier CHAUVEAU
1867-1873
Avocat
67
2e
Gédéon Ouimet
1873-1874
Avocat
18
3e
Charles-Eugène Boucher de Boucherville
1874-1878
Médecin
41
4e
Henri-Gustave Joly de Lotbinière
1878-1879
Avocat, sylviculteur, seigneur
19
5e
Joseph-Adolphe Chapleau
1879-1882
Avocat
32
6e
Joseph-Alfred Mousseau
1882-1884
Avocat
17
7e
John Jones Ross
1884-1887
Médecin
36
8e
Louis-Olivier Taillon
1887
Avocat
4 jours
9e
Honoré Mercier
1887-1891
Avocat, journaliste
58
(2e mandat)
Charles-Eugène Boucher de Boucherville
1891-1892
(2e mandat)
11
(2e mandat)
Louis-Olivier Taillon
1892-1896
(2e mandat)
40
10e
Edmund James Flynn
1896-1897
Avocat
12
11e
Félix-Gabriel Marchand
1897-1900
Journaliste, notaire
40
12e
Simon-Napoléon Parent
1900-1905
Avocat
53
13e
Lomer Gouin
1905-1920
Avocat
183
14e
Louis-Alexandre Taschereau
1920-1936
Avocat
190
15e
Adélard Godbout
1936
Agronome
2
16e
Maurice Duplessis
1936-1939
Avocat
38
(2e mandat)
Adélard Goudbout
1939-1944
(2e mandat)
57
(2e mandat)
Maurice Duplessis
1944-1959
(2e mandat)
180
17e
Paul Sauvé
1959-1960
Avocat
3
18e
Antonio Barrette
1960
Machiniste, courtier d'assurances
5
19e
Jean Lesage
1960-1966
Avocat
71
20e
Daniel Johnson (père)
1966-1968
Avocat
25
21e
Jean-Jacques Bertrand
1968-1970
Avocat
19
22e
Robert Bourassa
1970-1976
Avocat, économiste
78
23e
René Lévesque
1976-1985
Journaliste
106
24e
Pierre Marc Johnson
1985
Avocat
2
(2e mandat)
Robert Bourassa
1985-1994
(2e mandat)
96
25e
Daniel Johnson (fils)
1994
Avocat
8
26e
Jacques Parizeau
1994-1996
Économiste
16
27e
Lucien Bouchard
1996-2001
Avocat
61
28e
Bernard Landry
2001-2003
Avocat, économiste
25
29e
Jean Charest
2003-2012
Avocat
112
30e
Pauline Marois
2012-2014
Travailleuse sociale, MBA
19
31e
Philippe Couillard
2014
Neurochirurgien










Du pareil au même

... L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon..., ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels.
On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir »...


Aldous Huxley, passage du "Meilleur des mondes", 1932 !!